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Jon Mirande
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JON MIRANDEREN BIOGRAFIA FRANTSESEZ


L'écrivain basque
Jon Mirande Ayphasorho (Paris, 1925-1972) est né dans le sein d'une famille souletine, qui émigra à la capitale française à la recherche de travail. Son père Jean Mirande était originaire de Garindañe (Garindein en français), et sa mère Marie d'Ayphasorho, de Sohüta (Cheraute en français), deux municipalités de la Soule. À Paris, ils eurent deux enfants: l'ainée Marie qui est née en 1923, et Jon qui est né deux ans plus tard. Après avoir terminé ses études au Lycée Aragon, la Deuxième Guerre Mondiale n'étant pas encore achevée, Jon entra au Ministère des Finances en tant que traducteur et employé de bureau. Depuis qu'il était tout jeune, il s'était senti attiré par l'aprentissage des langues, se consacrant à lire tout ce qui tombait entre ses mains au sujet de la langue basque. Il ne considérait pas cette langue comme sa langue maternelle, mais comme une langue acquise étant adulte. En 1948, il se déclara chrétien et démocrate, mais avec un certain sens critique, aimant d'avantage le contenu que l'étiquette de ces deux mots.

Il a entretenu d'étroites relations avec l'écrivain originaire de Biscaye Andima Ibiñagabeitia, sous l'influence duquel il a commencé à traduire les oeuvres d'auteurs tels que E. Allan Poe, Per Denez, F. Nietzsche, F. Garcia Lorca et bien d'autres, mais aussi à publier ses propres travaux dans la revue Euzko gogoa, qui était dirigée par Jokin Zaitegi au Guatemala. Quelques uns de ses articles, publiés dans les revues Euzko Deya et Gernika, ont provoqué un énorme scandale dans les files du nationalisme orthodoxe.

Voyageur acharné, il a visité la Bretagne, l'Angleterre, l'Irlande, la Hollande, l'Allemagne et le Danemark. En 1954, le départ de Ibiñagabeitia, l'ami de son coeur pour l'Amérique laissa un grand vide dans la vie de Mirande. A cette époque, il se lia d'amitié avec Koldo Mitxelena, avec lequel il participa au Congrès d'Aranzazu en 1956; à partir de ce moment, il publia quelques études dans Egan, revue dirigée par Mitxelena. Il pris part aussi à la revue Irrintzi, qu'Ibiñagabeitia avait commencée à éditer à Caracas. En 1959 il termina son roman Haur besoetakoa, souvent comparé à Lolita de V. Nabokov. Néanmoins, fruit de l'intolérance de l'époque, il ne trouva aucun éditeur pour ses poèmes, pas plus que pour son roman.

Avec Txomin Peillen, il créa, en 1962, la revue Igela , euskaldun heterodoxoen errebista, dont la vie éphémère ne donna lieu à la publication que de six numéros. Il a aussi participé avec Goulven Pennaod à la publication de la revue bretonne Ar Stourmer, avec des commentaires et la traduction de poèmes. Il a également aidé son grand ami Jon Etxaide dans la préparation de l'oeuvre Etxahun'en bertsoak gipuzkeraz (1969).

En 1970, les Éditions Lur ont publié son roman Haur besoetakoa, avec une présentation critique de Gabriel Aresti. Ce roman a obtenu un grand succès et de nombreuses éditions à l'avenir.

Après avoir enduré une longue maladie psychique, il est mort le 28 décembre 1972; d'après tous les indices, il se serait suicidé.

Les restes de l'un des meilleur et des plus modernes des poètes basque-parisiens de l'après guerre reposent au cimetière de Thiais.

Itzuli

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